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L'homme que l'on prenait pour un autre

"Dans le monde, 42 % du bois exploité commercialement sert à fabriquer du papier"

Statistique Anonyme.

L'homme que l'on prenait pour un autre de Joël Egloff
Genre : fiction contemporaine chiante

Votre humble, efficient et dévoué serviteur a fini un livre de chiotte ! Attention ça ne veut pas forcément dire que c'est de la merde, bon il se trouve que dans le cas présent, le livre en question était vraiment, vraiment pas terrible, mais c'est l'exception qui confirme la règle, ou du moins juste une malheureuse coïncidence...

Bref, comme disait Pépin, il s'agit de l'histoire sans queue ni tête d'un homme, dans son quotidien navrant avec des réflexions navrantes aussi, mais qui peuvent faire sourire, un peu et seulement de temps en temps. Le récit est décousu, votre humble, efficient et dévoué ne comprend pas son intérêt et encore moins sa chute ! Aller en vrac :

C'est un mec, il a un appartement, pas de femme (pas d'homme non plus), pas d'amis, pas d'animaux, pas de boulot, pas de loisirs non plus apparemment. Pardon, tout les 15 jours il va voir, dans une maison de retraite, celle qu'il nous présente comme étant sa tante mais il n'est pas bien sûr. Très souvent dans la rue, on le prend pour un autre et comme il n'ose pas décevoir les gens, il ne les détrompe pas, ce qui donne quelques scènes, voire même des débuts d'histoires, qui pourraient être intéressants. Mais comme ils sont abandonnés en cours de route, ça donne que dalle au final, juste l'impression de s’être fait roulé, d'avoir perdu son temps et son argent. Pour l'argent ça va c'est la fameuse organisation secrète du garnissage des toilettes en livres improbables qui a dû raquer (ce qui me fait penser qu'elle doit avoir un sacré budget de fonctionnement) : 17 euros 90 le bordel de 200 pages écrites avec une police de taille fourgon, des interlignes rappelant Verdun et des marges dignes de médecins aux tarifs non conventionnés...

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C'est une narration semi-allégorique à propos de notre société ou les individus sont interchangeables, ces tranches de vies sont révélatrices du malaise de toutes les couches de la population. L'auteur analyse finement ce mal qui nous touche tous de près ou de loin... c'est absolument génial cette "navritude"

[Désactivation du mode enthousiaste-intello]

[Activation du mode réaliste-prolo]

Franchement il y a pas besoin d'une fiction pour savoir qu'on est tous interchangeables suffit de voir les plans sociaux et/ou de délocalisation mis en place un peu partout...

[Désactivation du mode réaliste-prolo]

[Activation du mode pessimiste-écolo]

En tout cas ça en fait des arbres morts pour rien!

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les CERTIF

Personnages : creux et ternes
Univers : contemporain boiteux
Ambiance : introspective et mollassonne
Intrigues : inexistantes
Action : absente
Humour : traces
Style & Écriture : rien à redire

Pour personne, même avec une Harley Davidson !

L'homme que l'on prenait pour un autre de Joël Egloff, Chez Pocket.
ISBN : 978-2-2661-8431-1